Jeux de mots – jeux de maux

Vous en avez marre que les autres rigolent sans que vous sachiez pourquoi – Il se foutent de ma magnifique petite gueule d’amour, c’est ça ? – Vous en avez marre de comprendre leurs blagues avec 25 minutes (et 73 centièmes) de retard, vous en avez marre de ne pas être capable, vous aussi, d’épater la galerie avec un humour corrosif – pire que de la bave d’alien, vous en avez mare… au canards ? Alors ce billet est fait pour vous !


L’objectif de ce How To va donc être de vous apprendre l’art des jeux de mots pourraves (ou non).

[Mode discussion activated]

  • Mais j’en entends déjà dans l’assistance me demander ce qu’est un jeu de mot. Oui, toi là, je t’y prends, malappris, quel mal t’a pris de douter de moi ? Viens, allez, monte sur scène avec moi !
  • Mais, « Scène », c’est qui ? (Double jeu de mot combo 72 000pts)
  • Tu es bien timide. Le public te fait peur ? Le ridicule te fait peur ?
  • Oui, maître…
  • Bwahaha, j’adore quand on m’appelle comme ça ! Je suis le maître de l’univers du monde entier des jeux de mots pourris !
  • En tout cas, sache une chose : le ridicule ne tue pas (oui, car le tort tue, et là tu meurs), et ce qui ne tue pas te rend plus fort ! Tu dois faire du ridicule ton arme, ton mot d’ordre.
  • Je suis prêt, maître !
  • Bien, nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses. Pour tous les booléens parmi vous, j’ai souligné tous les jeux de mots que je faisais, afin que vous puissiez les reconnaître (et oui, je suis en train de faire un vrai tuto, quoi ^^). Commençons par ce jeu de mot, que nous allons décortiquer : « jeu de maux »
  • Mais, maître, vous avez fait une faute d’eaurtaugraffe !!! On ne dit pas « maux », mais « mots » !


  • JUSTEMENT, BANANE DES PYRÉNÉES ANTARCTIQUES !!!

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[mode intello]

Bon… Hum, hum… Il existe plusieurs sortes de jeux de mots, et dans notre exemple, il s’agit d’un calembour. C’est à dire que c’est un jeu de mot basé sur l’homonymie et la polysémie. Deux mots se ressemblent à l’oreille, et volontairement, on utilise l’un à la place de l’autre, ce qui génère chez le sujet un « ROFL total, man ! ». D’où le « jeu de mot » qui devient « jeu de maux », d’autant plus que pour les petits cerveaux de certains, tenter de comprendre un jeu de mot aussi subtil peut effectivement engendrer de véritables maux de tête.

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[mode sans mode] Bon, y’en a marre de tous ces modes à la noix de Grenoble ! [/mode sans mode]

Après avoir illustré cette interminable introduction bazardélique par un jeu de mot bien pourrave, nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses : comment utiliser le jeu de mot


Utilisation du jeu de mot pourrave

Pour parvenir à obtenir le meilleur résultat possible, il existe une seule solution, la lé-ga-li-sation ! la spontanéité. Plus vous réagirez au quart de tour (voire au huitième de tour) et plus vous aurez de chances d’atteindre vos objectifs. En effet, les blagues spontanées sont généralement les plus consternantes certes, mais surtout, plus elles sont dites immédiatement, plus le sujet croulera sous le poids de votre humour herculéen, obligé de s’allonger et de rouler au sol (d’où l’état de ROFL). La preuve par l’exemple :

  • « On mange chinois ou chez toi? De toute façon c’est nippon ni mauvais! »
  • « le tampax bite! » (le temps passe vite)
  • tant pite (sampras).

Utilisation du jeu de mot éculé

Attention, je n’ai pas dis « encu*** » (il n’y avait pas de jeu de mot, ici). Le jeu de mot éculé est pour le flemmard, ou celui qui a trop peur de se mouiller. Il utilise alors des jeux de mots et autres blagues qu’il a déjà entendu de nombreuses fois. Il est ainsi sûr de ne pas essuyer d’échec critique de la blague (le pire cauchemar de tous les humoristes), et ne se ridiculisera pas (enfin, en théorie…). Ce jeu de mot est à proscrire à tout prix, si vous voulez garder un peu de crédibilité en tant que gros débile à l’humour pourri !!!

Voici quelques exemples de jeux de mots qui vous rappelleront quelque chose, et qui sont donc à éviter :

  • Quand quelqu’un vous dit : « Mais où est-il donc passé ? », vous répondez par « il steack haché« 
  • Quand quelqu’un vous dit : « Quoi ? », vous répondez par « -feur ! » (variante : « -fure ! »)
  • Quand quelqu’un vous dit : « Hein ? », vous répondez par « Deux ! »
  • « Comment vas-tu (-yau de poêle) ? » – « Pas mal, et toi (-le à matelas) ? »

Le résultat de l’auditoire est parfaitement prévisible : toujours médiocre, mais jamais catastrophique (ou plutôt « jamais catastrophique, mais toujours médiocre »). De plus, il s’agit d’une sous-catégorie du jeu de mot pourrave, qui avec le temps, a fini par être accepté par le petit Robert et La(grosse)rousse


Utilisation du jeu de mot accidentel

Tout est dans le titre : vous faites un jeu de mot sans le faire exprès. Le résultat est complètement aléatoire :

  • cela peut provoquer la consternation chez votre auditoire (si ils ont le malheur de penser que vous avez fait exprès). Dans une telle situation, la parade est tout simplement de dire la vérité : vous n’avez pas fait exprès, et c’est l’auditoire qui a créé le jeu de mot dans son esprit, et non vous en le prononçant. Attention toutefois, car si vous avez fait un véritable lapsus, vous risquez non seulement de passer pour un débile/maboule/pervers, mais en plus on saura que vous n’assumez pas !
  • cela peut faire rire votre auditoire, si vous avez la chance d’avoir gagné le gros lot, la meilleure blague de tous les temps, LA « rofl machine »… Cependant, vous ne saurez jamais quelle est cette blague, car si vous demandez à vos amis pourquoi ils rient, ils comprendront que vous n’aviez pas fait exprès et riront de plus belle, riront de vous. La meilleure attitude dans ce genre de cas est de rire de bon coeur avec eux, même si vous n’avez absolument aucune idée de quoi il retourne, tout en espérant qu’après quelques heures, vous finirez par comprendre l’humour de la situation.

Il est bien évidemment impossible de citer des exemples de ce genre de jeux de mots, étant donné qu’il peut prendre toutes les formes possibles et imaginables. Après, le tout est de savoir provoquer sa chance pour que ce genre de choses arrivent plus souvent.


Utilisation du jeu de mot intello

Attention, car celui-ci est à réserver à un public averti (en plus comme ça, il en vaudra deux) : Une personne non préparée à une blague trop réfléchie ne la remarquera peut-être pas, ou du moins ne la comprendra pas. Il pensera alors que vous parlez chinois, voire coréen ou néerlandais.

Il peut s’agir de glisser la réplique à un instant moins opportun, afin qu’elle paraisse moins évidente, et que l’utilisateur ait à réfléchir, par exemple. Ce peut aussi être un jeu de mot simple, mais placé sur des mots eux-mêmes intellos.

  • Quand quelqu’un vous dit : « Mais c’est quoi ce bordel ? », vous répondez par « -fure ! ». La personne ne comprend pas, car le jeu de mot, composé des mots « quoi » et « fure », n’est pas directement audible, vu qu’ils sont séparés par « ce bordel » (triple combo : jeu de mot intello pourri éculé 753 000 points !). Et si tant est qu’elle ne comprenne pas et dise « Quoi ? », vous pourrez alors lui redire « -fure », et là elle sera dégoûtée d’elle-même et de la connerie humaine, ira se suicider et vous aurez gagné le million de points !!!
  •  » En rentrant, elle vit le lit vide, et le devint. »
Un autre petit exemple issu de bashFr, celui-là :

  • Sanguinax: quelle femme célèbre a foutu le bordel qui a causé la guerre de Troie ?
  • Kira: ln(3) ! \\o/


Petit aperçu, pour savoir quel est le rapport de vitesse du loleur et de l’auditoire, en fonction du type de jeu de mot :

Graphique de lolitude des jeux de mots

Bref, ce graphique est pourri, pire que mes jeux de mots, alors je ne m’abaisserai pas à le commenter. Sur ce, à bon loleur salut !

7 réponses sur “Jeux de mots – jeux de maux”

  1. et alors, tu as oublié le jeu de mots raté! Tu sais, celui ou tu passes pour un con, mais à l’effet devastateur sur les zygomatiques (par exemple le « qeuhoua? que-fure ! » avec effet de répétition du combo de la vie qui réssucite !)

    Par contre, le mode discussion s’est tres vite transformé en mode chevilles qui enflent ….

  2. Euh ouais effectivement.

    Pour info pour les autres qui n’auront forcément pas compris la blague à laquelle tu fait référence :
    Il s’agit d’un cumul de la blague « Quoi ? » « -fure ! » associé à une référence à Kad et Olivier, qui hurlent toujours un magnifique « KeeeeuuuhouaaAAA ? » pour exprimé tout leur dubitatisme ^^

    On s’attendrait donc à un « Keuhoua » « Feuhür », mais le « -fure » n’ayant pas été déformé de la bonne manière, ça donne (hélas, quatre fois hélas… non, non pas trois fois, j’ai bien dis quatre fois) : « que-fure ! », ce qui ne veut plus rien dire du tout. Et là effectivement le blagueur est blagué, et tout le monde peut se rire de lui…

    Le pauvre…

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