Zamis de la nature, bonjour! Nous nous retrouvons après les merveilleuses vacances d’été pour un nouveau billet sur les gentils zanimaux, youpi!
Enfin, gentils… Tout est relatif. Par rapport à l’homme, sans aucun doute les animaux sont vraiment adorables 🙂 Mais dans la grande diversité du règne animal, il y a un peu de tout, des grosses brutasses comme des petits voyous, des débiles, des dégonflés, des petits crevettes venimeuses et même des peluches adorables viles et veules!
On retrouve la même stupéfixante diversité dans les langages des animaux, et c’est sur quoi nous allons nous pencher aujourd’hui, d’où le titre si bien trouvé de ce billet. # NDLR : Langage, mot français, s’écrit sans « u », contrairement au mot anglais Language, où il y a un « u » qu’on prononce bien #
J’imagine que vous vous demandez pourquoi, palsambleu, la rédaction s’intéresse aussi subitement au langage des animaux, alors que ça n’a guère plus d’intérêt que le langage sms (pour les gens dotés de toutes leurs facultés intellectuelles).
Il est vrai que nous n’avons pas fait d’études très poussées de zoologie, en dehors des expériences ingénues habituelles sur les escargots et les gendarmes en bocal. Cependant, l’étude du langage des animaux saura attiser votre curiosité en apprenant que ces signes et cris très simples peuvent être largement utilisés par et pour les humains. En effet, le langage animal facilite les interactions sociales et les accouplements (!) en dotant hommes et femmes d’un magnétisme animal proche du charme brut. Plus qu’un formidable coup de pouce, il s’agit vraiment de la technique révolutionnaire de drague du prochain millénaire! Hé oui! ☺
Alors, pour devenir un cador du langage animal, nous allons d’abord faire un rapide tour de table des cris des animaux les plus étranges, qui vous feront briller d’originalité en société.
- Le cri de la chouette effraie est un «khrû» ou «khraikh» rauque, strident et répétitif qu’on compare souvent au ronflement d’un dormeur, ponctué de sonorités aigües. Cri à utiliser la nuit. Effet secondaire : débouche les oreilles de vos voisins endormis
- La chauve souris a un cri super-aigu, et si vous vous entraînez suffisamment à faire ce cri vous pourrez même produire des ultrasons
- Le porc grouine, et si vous voulez des cours pour apprendre à grouiner, n’hésitez pas à demander à Albadeath
- Le cri du dinosaure fou émasculé a été brillamment reconstitué par ledit Albadeath, et cela ressemble au couinement d’une girafe en plastique
- Le manchot brait, comme l’âne
- La baleine chante, comme la Castafiore
- La belette belotte 😀
- Le chat-huant hulule (oulala)
- Le lamantin barbarouffe, et ça c’est classe
- Le pipit farlouse turlute, ce qui est plutôt cocasse
- Le pangolin en rut émet le cri le plus bouleversifiant de l’histoire de l’animalité : il hurle « A moi les ribauuuuudes! » en faisant un strip-tease avec ses écailles en kératine.
Utiliser le langage des animaux peut être assez ardu pour les humains. Comme nous ne possédons pas forcément les cordes vocales adaptées aux sons glougloutants et autres borborygmes, les cris sont généralement adaptés pour l’homme dans des imitations parfois méconnaissables. Par exemple, le chien ne fait pas « ouaf ouaf » en vrai (sauf dans Pratchett) mais plutôt « Wwohwwwwfff » ou d’autres sons intranscriptibles, alors que l’homme utilisera une version simplifiée de l’aboiement. Pareillement, les chats sont très loin de faire « miaou », et la nature des miaulements varie en fonction de la situation, du « maouwrrrrrr » de contentement au « miiiiiiiiiiiiwrrrkrrrrrrrrrr » du chat énervé qui sort les griffes.
La plupart de ces nuances peuvent être utilisées par l’homme (ou la minette), permettant donc une réelle communication avec ses semblables. Miauler en minaudant et en se frottant sur son partenaire est une pratique courante chez les chatttes jeunes femmes en chaleur. De même, le hurlement du loup solitaire (appelé poétiquement le chant d’espoir du loup qui meurt d’amour, par une indienne en jupette) est généralement utilisé la nuit par de jeunes hommes pour s’échauffer la voix. On dit alors qu’ils hurlent à la lune.
Vous voilà donc calés en cris des animaux de la nature. Il nous reste encore un dernier point à aborder, mais non le moindre : les cris mutants homanimaux.
Le langage homanimal a été observé pour la première fois chez le Nazetitep, un lointain parent d’Homo Sapiens. C’est un langage primitif inventé par l’homme et d’inspiration animale. Très en vogue il y a quelques milliers d’années, cette forme de langage se compose de grognements, d’attitudes gestuelles non équivoques et de cris syllabiques très limités.
Son héritage se retrouve de nos jours largement dans la culture populaire : par exemple, les Pokémons utilisent chacun leur propre langage homanimal, dont les cris sont à chaque fois basés sur le nom de la race du Pokémon. Bulbizarre exprime tout ce qu’il a envie de dire en faisant des phrases uniquement composées de « Bulbi, Bulbizarre », ce qui accompagné des intonations appropriées et de signes des pattes ou de la tête lui permet de communiquer sur ses besoins primaires et ses envies pressantes de baston.
Certains Nazetitep ont survécu jusqu’à notre époque. On peut en observer un spécimen très intéressant dans le jardin zoologique de Yoskopole, dont le langage subtil est principalement basé sur les syllabes « Ni » et « Tchou ». Le nombre surprenamment élevé de deux syllabes différentes semble être une conséquence de l’évolution dans un milieu contraignant plein d’humains, et permet au Nazetitep Yoskopolitain d’exprimer un panel plus large d’émotions, comme la joie, le mécontentement, la moquerie, l’exaspération, l’envie de se battre et la fatigue après une longue journée de travail.
Voilà, la rédaction est heureuse d’avoir pu élargir votre anus culture, avec la découverte de ces nouvelles formes de langage. Au menu la semaine prochaine : les cris méconnus des champignons sauvages, et un autre regard sur le nain de jardin farceur. Portez-vous bien, et bon courage pour la rentrée!
Je m’en serais jamais doutée pour la belette!!! Faudrait entendre ce que ça donne, parce que ça aide pas vraiment à imaginer le son…
« La belette belotte 😀 »
Très bon ça !
« Le pipit farlouse turlute, ce qui est plutôt cocasse »
Très bon aussi !
« Le lamantin barbarouffe, et ça c’est classe »
Moi qui pensait que le lamatin se lamentait…
Le son de la belette, c’est un son de carte qu’on manipule et qu’on pose sur table ;-).
Sympa cet article, mais pas d’image pour le lien « débiles ».
Pouet !
Bien vu Alba, elle ne marche plus. C’était un chat à la tronche énorme, je vais en mettre une autre. ^^
Pouet l’ami