Tic, tac, tic, tac, tic tac!
Je suis en retard, en retaaaaard!
Ce billet devait avoir un fond rayé rose et violet, avec un header aux oreilles de lapin blanches et un footer en pompon, mais il s’avère que cela ne cadre pas avec la charte graphique de cet admirable blog, dark et sérieux.
Il vous suffira d’imaginer que vous venez de tomber dans un terrier de lapin sans fond, et de laisser la pendule égréner les tic, tac sonores (comme à Disneyland) dans votre tête, ça devrait le faire comme ça. 🙂
Nous voici donc dans l’ambiance du délire fantastico-spiritueux d’Alice au pays des merveilles, ce qui pour moi sera l’occasion de présenter subrepticement à votre insatiable curiosité intellectuelle le très célèbre humour british.
Parmi les formes typiques d’humour britannique, il y avait bien sûr l’humour noir, et son inclinaison pour le gore désabusé, qui est un peu passé de mode de nos jours. Il a été remplacé dans le coeur des étudiants en costumes bizarres par l’humour nonsense, ou non-sens, ce qui laisse entendre une propension à l’insensé, le ridicule, l’improbable, le WTF en tout genre, confinant même à l’inutile et indispensable étendue de la débilité absolue.
Alléchant, n'est-ce pas?
Si vous aimez déblatérer des inepties et établir des relations de causalité à la logique tordue, la littérature anglaise regorge de petites perles qui sauront vous inspirer. On a parfois l’impression qu’ils écrivent comme d’autres rêvent : sans rien se refuser!
La logique au sens premier du terme a pourtant toujours cours, on pourrait même dire que les univers du nonsense sont généralement bien ficelés. Seulement ce sont les hypothèses posées à la base qui pêchent un peu. C’est comme faire une addition en posant comme postulat que 1=2, on peut aboutir à des résultats assez… inattendus.
Prenons par exemple les papillons d’Alice au pays des merveilles. Lewis Carroll, après avoir consulté divers entomologistes shootés au LSD, a choisi d’organiser l’ordre animal du pays des merveilles de telle sorte que les lépidoptères descendent directement des tartines beurrées de pain grillé. Pourquoi pas au demeurant? Bien sûr les enfants non anglophones ont eu du mal à comprendre que cette hérédité découle d’un jeu de mot, « Butterfly » (papillon) pris au sens de tartine de beurre (butter) volantes (fly). La théorie de l’évolution alimentée par les jeux de mots, ça c’est une trouvaille.
Au final, ces univers construits de toutes pièces n’ont d’autre limite que celles de notre imagination. Cela laisse place à une admirable richesse narrative, pleine de conneries certes, mais diablement créative. Pourquoi se borner à la réalité bornée, prémachée, aux hypothèses vérifiées et testées dans notre univers? Il faut savoir tout remettre en question. Les lectures conseillées en bas de ce billet vous aideront à y voir plus clair.
Le cheshire cat approuve ce billet
Je fait ça pratiquement 24h /24