Multi Fred

Ah, que je suis fière de ce titre! Encore un super jeu de mots à mon actif! ^^

Certes, je suis encore loin d’égaliser la très merveilleuse profusion béate en jeux de mots de mon cher co-auteur de blog, mais tout de même, je m’aime. J’espère que vous m’aimez aussi!

Ah, hum, mais peut-être n’avez-vous pas compris l’incroyable sagesse de ce calembour? Il est vrai que dans sa grande finesse, il reste assez obscur sans une petite explication. De quoi est-ce que ce billet peut bien parler?

Est-ce que ça parle de… choux de Bruxelles?

 

choux de bruxelles

 

Est-ce que ça parle de… sous-vêtements grande taille?

 

soutif

 

Est-ce que ça parle de… Petit Ours Brun?

 

Petit ours brun

 

Vous êtes super nuls pour deviner je trouve >.<

Nous sommes donc ici pour parler de Multi-threads en tous genres. Et des genres, il y en a! Masculin, féminin, neutre, musical, littéraire, cinématographique, théâtral, genre de genre etc… Enfin là, on va surtout s’intéresser à l’analogie (rien à voir avec les fesses) entre le cerveau humain (selon le genre) et les systèmes d’exploitation contemporains, à travers leur capacité à faire du « multi-tâches ».

Le multi-tâches, qu’est-ce que c’est? Pour l’expliquer simplement, il suffit de savoir comment ce serait sans. Vos ordinateurs ont depuis longtemps développé la capacité à gérer le multi-tâches, ce qui leur permet de faire plusieurs choses à la fois. S’ils ne pouvaient pas, vous ne pourriez lancer qu’un seul programme à la fois, comme sous DOS, c’est-à-dire que vous ne pourriez pas écouter de la musique j-pop en même temps que vous rédigez un dernier billet émo sur votre skyblog, et encore moins surfer sur vos sites gothiques favoris en même temps que vous retouchez un dessin de lapin éventré sous photoshop tout en hackant le site de la NSA. Hé oui, la vie serait beaucoup plus terne… et la logorrhée des skyblogs serait plus lente. Hmm…

Maintenant, le multi-thread, c’est encore autre chose. Là, il s’agit carrément de faire plusieurs actions en parallèle dans la même application, un peu comme on peut ouvrir plusieurs pages dans un navigateur web. C’est un concept un peu moins développé pour l’instant, mais qui gagne à être connu. Photoshop, par exemple, ne vous permet de faire qu’une seule action à la fois : il n’est pas très porté sur le multi-thread, et vu comme il est déjà gourmand en ressources, c’est peut-être aussi bien. Le multi-thread, lorsqu’il n’est pas géré par l’OS, peut être géré par les applications elles-mêmes, plus ou moins facilement selon le langage qu’elles utilisent.

 

Multi taches

 

Voilà, en gros. Maintenant que vous êtes savants en multi-Freds, passons à la partie intéressante du billet : le rapport entre cerveaux humains et multi-threads.

Les gens parlent souvent de leur capacité ou incapacité à paralléliser les processus, à faire plusieurs choses à la fois et à diviser leur attention. Etrangement, ceux qu’on entend le plus en parler sont ceux qui n’y arrivent pas très bien, car la non-gestion du multi-thread est une excuse couramment utilisée pour expliquer qu’une activité a foiré, qu’un objet est tombé par terre, que la cuisinière a pris feu, ou en fait n’importe quel Fail. Est-ce qu’il y a vraiment plusieurs types de cerveau, comme il y a plusieurs types de systèmes d’exploitation, certains gérant le multi-thread et d’autres non?

Et ne venez pas me parler de cerveau bipolaire, ça n’a rien à voir. Il s’agit seulement de suivre plusieurs cours de pensée à la fois, pour les besoins d’une situation donnée ou pour plus d’efficacité.

Petit état des lieux :
  • La capacité à faire et à penser plusieurs choses à la fois est connue pour être plus développée chez les femmes que chez les hommes.
  • La capacité à sauter du coq à l’âne reste commune à tous les genres.
  • La capacité à faire 36 choses en même temps et à toutes les faire n’importe comment est assez féminine, également.
  • Les hommes sont incapables de parler avec plusieurs personnes en même temps, que ce soit dû à une limitation auditive ou neuronale.
  • Si vous voulez que quelque chose soit bien fait, ne faites rien d’autre en même temps, ou bien donnez-le à faire à votre femme.

 

Mais cette capacité de parallélisation des activités peut être développée et cultivée chez certains individus, comme nous le montre de manière édifiante l’étude scientifique du cycle de Dune chez les Bene Gesserit.

La parallélisation des pensées, en tant que discipline mentale stricte, peut être mise à la portée de tous grâce à un entraînement long et douloureux mettant en scène des petits poneys et des boîtes pleines de clous. Forcés à suivre plusieurs chemins de pensée simultanés pour se sortir vivants de la boîte avant que le poney ne l’écrase (ou quelque chose dans ce genre), les sujets développent très rapidement une bonne capacité à paralléliser et/ou une bonne résistance à la douleur (ce qui ne fait pas de mal non plus).

Voici un super graphe pour vous présenter l’évolution de la capacité de parallélisation en fonction de la durée de l’entraînement :

 

Résistance au multifred

 

Hou hou hou, c’est un beau graphique ça! Bon, je pense que c’est clair pour tout le monde là? Alors hein, attention maintenant, ceux qui arrivent pas à suivre deux trucs à la fois, vous savez ce qui vous attend! Je vous conseille de vous y mettre tout de suite si vous voulez échapper au poney.

La semaine prochaine, nous parlerons des gens qui n’arrivent pas à retenir ce qu’on leur dit dès la première fois, et qui demandent tout le temps de répéter (avec notre invitée, la boîte à aiguilles purulente de Lofbeck!)

Soyez sages!

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